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Thierry Repentin est le nouveau président de l'Agence nationale de l'habitat (Anah). © (c) Louis Garnier

Partenaires, Etat d'avancement du NPNRU

Thierry Repentin : "Massifier les travaux de rénovation énergétique et accompagner mieux ceux qui en ont besoin"

Récemment élu maire de Chambéry (Savoie), Thierry Repentin vient également de prendre la présidence de l’Agence nationale de l'habitat (Anah). L'ancien Ministre fixe les objectifs de son mandat, et souligne l'importance du partenariat avec l'ANRU.

Vu dans en villes, le mag de l'anru

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Vous venez d’être nommé président de l’Anah en octobre dernier. Quelles sont vos priorités pour ce mandat ?

Ma nomination intervient dans un contexte de fortes attentes autour de l’amélioration de l’habitat. L’action de l’Agence est au cœur d’enjeux sociaux, territoriaux, environnementaux et économiques, essentiels pour notre pays. La force de l’Anah est d’appréhender la lutte contre le mal-logement dans sa globalité et d’apporter un ensemble de réponses sur mesure, mobilisables par les territoires en fonction des besoins : résorption de l’habitat indigne, lutte contre la précarité énergétique, traitement des copropriétés fragiles ou en difficulté, adaptation des logements à la perte d’autonomie.

 

Le partenariat avec l’ANRU est essentiel, notamment dans la mise en œuvre du plan Initiative copropriétés.


Au terme d’une convention signée en 2015 pour dix ans, l’Anah et l’ANRU travaillent main dans la main sur le Nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU). Quel regard portez-vous sur ce partenariat ?

Le partenariat avec l’ANRU est essentiel, notamment dans la mise en œuvre du plan Initiative copropriétés. Grâce à la complémentarité des deux agences, la mobilisation des élus et des habitants, ce plan rencontre un formidable succès. Il permet d’apporter une solution à l’échelle du quartier, sans opposer parcs public et privé, et de ne laisser personne en marge de l’action publique. Les moyens pour ce plan seront doublés en 2021 et permettront aux bénéficiaires d’habiter un logement au confort retrouvé, dans un quartier apaisé.

 

La réussite de ce chantier passe par la conciliation de deux ambitions qu’il ne faut pas opposer : ambition sociale et ambition écologique.


Nous connaissons l’ambition sociale de l’Anah. Comment est-elle couplée avec l’enjeu de la transition écologique ?

Notre objectif est de massifier les travaux de rénovation énergétique tout en accompagnant mieux ceux qui en ont le plus besoin. La réussite de ce chantier passe par la conciliation de deux ambitions qu’il ne faut pas opposer : ambition sociale et ambition écologique. Avec France Relance, MaPrimeRénov’ devient la principale aide de l’État à la rénovation
énergétique, ouverte à tous les propriétaires et copropriétaires. Son montant s’adapte à la fois aux revenus du bénéficiaire et au gain énergétique permis par les travaux.

Quelles conséquences la crise sanitaire a-t-elle sur l’activité de l’Anah ? Avez-vous dû adapter vos modes d’intervention auprès des publics les plus fragiles ?

Malgré la situation sanitaire, l’Anah est portée par une dynamique exceptionnelle. L’ensemble du réseau, au siège et dans les territoires, s’est mobilisé pour assurer pendant les périodes de confinement la continuité de ce service public essentiel qu’est l’amélioration de l’habitat. La crise sanitaire a en effet mis en exergue l’importance de la qualité du logement pour les Français. Elle montre aussi le besoin de proposer un accompagnement de qualité, adapté aux plus modestes. Elle nous incite aussi à intensifier notre action en faveur de l’humanisation des centres d’hébergement pour les sans-domicile.

 

Un engagement commun contre l’habitat indigne
Depuis 2003, l’Anah et l’ANRU sont intervenues conjointement sur une centaine de projets de rénovation urbaine. À partir de 2009, la coopération des deux agences s’est renforcée dans le cadre du Programme National de Requalification des Quartiers Anciens Dégradés (PNRQAD). Situés dans des centres anciens, 25 sites concentrant un grand nombre d’habitats indignes ont été identifiés. Dans le cadre du NPNRU, l’Anah et l’ANRU ont signé en 2015 une convention d’une durée de dix ans. L’objectif : contribuer ensemble au traitement des copropriétés dégradées et à la résorption de l’habitat indigne.

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