À la remise du rapport « Ensemble, refaire ville : pour un renouvellement urbain résilient des quartiers et des territoires fragiles » la ministre chargée du Logement Valérie Létard a exposé sa méthode : bien terminer le NPNRU et ensuite travailler à la poursuite de cette politique publique.
Dans ce cadre, la ministre a souhaité une revue de projet, une première étape pour faire un bilan quantitatif mais surtout qualitatif des projets. Ce qui est fondamental, c’est de mesurer l’amélioration de la vie quotidienne des gens. La revue nationale des projets permet de qualifier le niveau de risque, opération par opération, dans la perspective des échéances de 2026 (date limite d’engagement) et 2032 (date limite de solde).
La seconde étape est de faire un tour de table financier pour mesurer dans quelles conditions, un futur programme de rénovation, pourrait voir le jour.


EDITO DE PATRICE VERGRIETE, PRÉSIDENT DE L’ANRU
« Le renouvellement urbain, ça marche ! Je le vois dans les 448 quartiers qui bénéficient du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU). Chaque habitant rencontré sur le terrain, chaque maire avec qui j’échange, me dit combien une politique nationale de renouvellement urbain est nécessaire pour redonner de la dignité aux gens et assurer la cohésion sociale dans la ville.
Avec le NPNRU, c’est la promesse d’égalité républicaine qui devient concrète, parce que vivre dans un quartier populaire ne doit pas être signe de relégation. En agissant massivement sur l’habitat (2/3 des investissements) mais aussi en finançant des équipements publics, des aménagements, ou encore des activités économiques, la politique de renouvellement urbain transforme les quartiers et renforce leur attractivité, pour que chaque habitant soit partie prenante de la ville et que plus personne ne soit discriminé parce qu’il habite dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV).
Lancé en 2014, le NPNRU voit sa mise en œuvre opérationnelle s’accélérer. Les chantiers sortent de terre et les milliards d’euros annoncés il y a 10 ans deviennent palpables pour les habitants.
Avec la mobilisation de tous nos partenaires, Action Logement, l’USH, La Banque des territoires et l’État, nous réussirons à respecter nos engagements et terminer le NPNRU dans de bonnes conditions, sans remettre en cause l’ambition des projets.
Parce que les enjeux dans les quartiers sont toujours prégnants, nous devons poursuivre la mobilisation nationale pour ces territoires fragiles. Nous devons déjà travailler à construire la suite de la politique de renouvellement. Les besoins sont là, il faut désormais définir les territoires prioritaires, les financements nécessaires, identifier comment mieux prendre en compte les enjeux sociaux et environnementaux et refonder la manière d’agir en associant mieux les habitants et en donnant plus d’agilité au niveau local.
Je crois à la démarche partenariale. C’est parce que se trouvent, autour de la table l’État, les partenaires sociaux, les bailleurs, que la politique de renouvellement urbain est une réussite. C’est ensemble que nous avons pu changer concrètement la vie de plusieurs millions d’habitants. C’est ensemble que nous poursuivrons cet engagement au service des habitants des quartiers populaires. »