De gauche à droite : Patrice Vergriete, maire de Dunkerque et Mathieu Klein, maire de Nancy. © Clara De Alberto

Développement durable, Partenaires

Rénovation urbaine et transition écologique : les élus témoignent

Plusieurs solutions sont expérimentées par les collectivités locales pour conjuguer au mieux écologie et reconstruction. Mathieu Klein, maire de Nancy et Patrice Vergriete, maire de Dunkerque expliquent leur stratégie en la matière.

Publié le 19 janvier 2021

Patrice Vergriete, maire de Dunkerque et président de la Communauté urbaine

Un travail énorme qui implique de penser autrement mais qui a du sens !

Donner à voir la ville de demain en train de s’inventer, plutôt que réparer ce qui va mal : c’est le fil rouge de notre politique de rénovation urbaine, à Dunkerque. Une focale positive qui s’adresse à l’ensemble de la population de l’agglomération et pas seulement à celle du quartier concerné. L’école du futur du Banc-Vert, qui sortira de terre en 2023, en est un bon exemple. Associée à un projet de rénovation plus global, cette opération de démolition-reconstruction concerne deux écoles, une maison de quartier et un espace de restauration collective. Pour économiser le foncier, les ressources et l’énergie, nous avons fait le pari de mutualiser les lieux. Certains seront attitrés, comme les classes ou les bureaux de direction, d’autres seront partagés, comme la salle d’évolution, le réfectoire ou la cour, qui pourra accueillir les fêtes de quartier. La cuisine servira à l’école comme aux cours de cuisine. Convaincre les enseignants a nécessité de l’énergie, mais ils ont accepté le challenge. L’équipement sera connecté à un parc afin de pouvoir faire la classe au cœur de la nature. La cour sera végétalisée, non genrée et résiliente. Enfin, nous voulons faire de cet endroit la première école zéro perturbateur endocrinien, tant dans sa conception que dans ses équipements ou son entretien. C’est un travail énorme qui implique de penser autrement, mais cela a du sens.

Mathieu Klein, maire de Nancy et président de la Métropole Grand Nancy

Ce mouvement doit se prolonger via la révolution énergétique et numérique des transports qui se profile !

Bâtir des ponts plutôt que des murs : c’est, en quelques mots, la philosophie de la rénovation urbaine pour Nancy et sa métropole. Le Plateau de Haye en est le parfait exemple. Jusqu’en 2007, ce quartier nancéien avait un code postal différent de celui de Nancy ! Depuis mon élection, je travaille avec mon équipe à prolonger et à amplifier son arrimage à l’urbanisme et aux rythmes de Nancy dans son ensemble. La végétalisation est l’une des pierres angulaires de mon mandat. À ce titre, les efforts déjà entrepris au Plateau de Haye vont s’intensifier. Des promenades végétalisées plutôt que des voitures à l’arrêt, des petits collectifs de maisons en bois sont des exemples inspirants. Le projet concerne aussi les transports. L’insertion du Plateau de Haye dans les flux de déplacements nancéiens s’est amélioré ces dernières années, notamment via des arrêts de bus bien pensés. Ce mouvement doit se prolonger via la révolution énergétique et numérique des transports qui se profile. Autre chantier d’envergure : la mixité. La barre du Cèdre Bleu illustre l’architecture dominante des décennies 50 et 60. Nous souhaitons aujourd’hui la diviser en trois ensembles, avec des appartements réhabilités, plus qualitatifs – des “ lofts ” notamment seront proposés. À Nancy, les prochaines années s’annoncent passionnantes !