À Pau, un nouveau souffle pour le quartier Saragosse

Depuis le centre-ville de Pau, le bus à hydrogène nous conduit en quelques minutes seulement au cœur du quartier Saragosse. Dans les années 1950- 1960, l’architecte André Remondet a imaginé un quartier hyper moderne autour d’une cité administrative, avec des logements confortables et des espaces verts généreux. Un quartier relativement ouvert, qui le distingue des grands ensembles de l’époque. Quarante ans plus tard, Saragosse a vieilli, s’est paupérisé et souffre de problèmes d’image. En 2015, il est ainsi l’un des tout premiers à bénéficier du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU).

Et ici, les changements sont allés très vite. La philosophie générale du projet est entièrement centrée sur la vie des habitants, explique François Bayrou, maire de la ville. On a multiplié le caractère doux des circulations. On a construit des parcs et espaces urbains. On a refait les écoles, les terrains de sport. L’image du quartier a complètement changé en très peu d’années. Un sentiment confirmé par Sally Mbaye, habitante : Il y a un parc pour les enfants qui est plein de 14 heures à 20 heures. On peut marcher dans le quartier en sécurité, c’est arboré.

Plus de 1400 logements réhabilités
Symbole du renouveau de Saragosse, la nouvelle MJC des Fleurs, inaugurée en 2016 est le lieu de rassemblement des habitants de tous les âges. « Il y a cinq ans, nous étions dans des préfabriqués des années 1970. Les habitants se sont approprié le nouveau bâtiment très vite. Aujourd’hui, nous sommes fiers de les accueillir dans de bonnes conditions », constate Olivier Pellure, directeur de la MJC.

À Saragosse, une seule tour a été déconstruite. Pour les logements, c’est la rénovation qui a été privilégiée. C’est le cas de la tour des Fleurs, immeuble de 10 étages actuellement en travaux. Avec cette tour, nous voulons donner un signal fort et montrer que le quartier change, indique Olivier Subra, directeur de Béarn Habitat. La tour des Fleurs a fait l’objet d’un concours d’architecte pour moderniser son aspect et surtout améliorer le confort intérieur des 70 appartements. Les balcons ont été démolis, pour augmenter la surface des logements et faire entrer la lumière. Tout l’aménagement intérieur sera également repensé.

Quand on voit les images d’avant et d’après, on ne peut être que fier de ce quartier

Le bailleur prévoit en outre d’aménager plus de 1 400 logements, dont 130 logements sur-adaptés, pour les personnes âgées ou handicapées. L’adaptation au vieillissement est d’ailleurs un fil rouge du projet urbain, que ce soit dans les logements, les halls d’immeubles ou les espaces publics. Autant de transformations qui réjouissent beaucoup les habitants : « Quand on voit les images d’avant et d’après, on ne peut être que fier de ce quartier », conclut Sally Mbaye.

Ils parlent de la transformation du quartier