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En immersion

Dijon-Chenôve : deux quartiers, deux projets de transformation

Dans la métropole de Dijon les quartiers de la Fontaine d’Ouche et du Mail souffraient de nombreux dysfonctionnements. Ils font tous les deux l’objet de projets de renouvellement urbain ambitieux. Découvrez-les dans notre reportage écrit et vidéo.

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 Découvrez notre reportage 

En Immersion à Dijon et à Chenôve (21) : découvrez les quartiers de la Fontaine d’Ouche et du Mail

Au sud-ouest de Dijon, enclavé entre plusieurs grandes voies routières, se trouve le quartier de la Fontaine d’Ouche. C’était un quartier des années 1970 qui était à l’époque très moderne. Mais au fil du temps il s’est dégradé, se souvient François Rebsamen, maire de Dijon. Le quartier a bénéficié du premier Programme National de Rénovation Urbaine, qui a permis de réaménager une grande partie des espaces publics, notamment des voies de circulation, et de rénover en intégralité le centre commercial devenu vétuste. Le deuxième projet, lancé en 2018 s’attaque plus spécifiquement à l’habitat et au désenclavement du quartier. La construction de 300 nouveaux logements est programmée et 1 200 logements doivent aussi être réhabilités.

L’objectif de ces différentes actions ? Faire entrer la nature en ville, apaiser et rendre plus agréable le quotidien des habitants

En ce qui concerne l’aménagement des espaces publics, un autopont, qui devait relier le quartier à l’autoroute, a été détruit. Aujourd’hui, le quartier est traversé par une avenue ouverte, adaptée aux transports doux. Ce sont des aménagements très appréciés par les habitants. Le nouveau quai des carrières blanches par exemple accueille beaucoup de personnes, de tous les âges, constate Hélène Planckaert, de l’association la Maison Phare. Le quartier est par ailleurs lauréat de l’appel à projet européen H2020 innovation énergétique pour la création de deux îlots à énergie positive, et la Fontaine d’Ouche vise l’obtention du label d’Eco-quartier. L’objectif de ces différentes actions ? Faire entrer la nature en ville, apaiser et rendre plus agréable le quotidien des habitants et la vie dans le quartier.

 

 

À Chenôve, un projet adopté par les habitants
Au cœur des vignobles, le quartier du Mail – comme le reste de la ville de Chenôve – s’est construit en quelques années à partir des années 1960. Dès la fin des années 1980, face à l’exiguïté des logements, l’enclavement du quartier et les difficultés sociales de la population, les premières opérations de renouvellement urbain sont lancées. La volonté a été de désenclaver le quartier et pour ce faire, il a fallu procéder à un certain nombre de déconstructions. La ville est ainsi passée de 22 000 habitants à la fin des années 1970, à 14 000 aujourd’hui, raconte Thierry Falconnet, le maire de Chenôve.

L’arrivée du tramway ou la création d’une salle de spectacle emblématique, Le Cèdre, ont apporté un nouveau souffle au quartier

La réorganisation de la voirie pour privilégier les circulations douces, la construction de nouveaux logements dans un objectif de diversité et de mixité, l’arrivée du tramway ou la création d’une salle de spectacle emblématique, Le Cèdre, ont apporté un nouveau souffle au quartier. D’autres transformations vont suivre dans le cadre du NPNRU, comme, notamment, la transformation d’un ancien centre commercial très dégradé en parc urbain de 2 ha, la construction de plus de 350 logements en accession abordable à la propriété ou locatif libres. L’éco-réhabilitation de 260 logements à loyer modéré et la construction d’un gymnase éco-exemplaire sont également prévus.

Des projets de rénovation pour lesquels la concertation avec les habitants est essentielle. En donnant du sens à ces opérations de renouvellement urbain, en les reliant aussi à l’action sociale, à la politique éducative, à la politique en direction de la jeunesse, nous nous rendons compte que les habitants s’approprient ce programme de renouvellement urbain et y adhèrent facilement, conclut le maire.

Ils parlent de la transformation du quartier

« L’association Créativ’ travaille sur les questions d’emploi et de compétences dans la métropole. Depuis 2005, une convention impose des clauses d’insertions dans les marchés publics du territoire, et donc les programmes de l’ANRU. Sur le quartier de Fontaine d’Ouche, 1000 heures sont ainsi réalisées par des demandeurs d’emploi. Pour certains, cela peut déboucher sur un CDD, ou un CDI. C’est un véritable pied à l’étrier. Près d’un tiers des bénéficiaires sont issus des quartiers politique de la ville. Pour eux, c’est aussi une manière de participer à la rénovation de leur quartier. »

Quartier la Fontaine d'Ouche à Dijon, quartier du Mail à Chenôve (21)

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