Beauvais : les projets de transformation se poursuivent dans deux quartiers

Rue des Vignes, la foule s’amasse devant le nouveau parc de jeux pour enfants. À Argentine, c’est l’inauguration du Clos Saint-Antoine. Après deux ans de travaux, cette résidence de 161 logements fait le bonheur des locataires. Avant c’était triste. Aujourd’hui, je peux dire que j’aime mon nouveau quartier. Il est plus chaleureux, les travaux sont réussis , se réjouit Jennifer Morel, qui vit ici depuis huit ans. Quelque 8 000 mètres carrés de foncier ont été réhabilités.

Les surfaces extérieures accueillent désormais des espaces verts et des places de parking. Les logements étaient en très mauvais état, et les habitants en difficulté. Améliorer les performances énergétiques de ces quatre bâtiments et les rendre plus beaux était une nécessité , signale Franck Pia, maire de Beauvais. Il fallait agir sur plusieurs volets pour réhabiliter techniquement et redonner une bonne image à ce patrimoine.

Répondre au besoin d’accompagnement des habitants au quotidien

Dans les logements, une réfection de l’électricité et une isolation, avec un changement de toutes les fenêtres, ont été réalisées , détaille Rémi Dagorne, chef de projet de la SA HLM de l’Oise. Un projet soutenu à hauteur de 2 millions d’euros par l’ANRU dans le cadre du Nouveau Programme National de Renouvellement Urbain (NPNRU). Une conciergerie solidaire a pris place au pied des immeubles. Objectif ? Répondre à un besoin d’accompagnement des habitants au quotidien.

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1195 logements réhabilités

Quelques mètres plus loin, avenue Jean-Moulin, le parc Joséphine-Baker a remplacé le site de l’ancienne pouponnière départementale. Un hectare de poumon vert en centre-ville, bientôt relié à une coulée verte menant au nord de Beauvais. Sur les hauteurs de la ville, le quartier Saint-Jean a été construit sur des plaines agricoles dans les années 1960. Ses 14 000 habitants souffraient du manque de connexion au reste de la ville.

Autre problématique : un habitat composite et dégradé. À partir de 2008, le Programme National de Rénovation Urbaine (PNRU) a permis la réhabilitation de 1 195 logements, et – grâce aux démolitions – la construction de 35 pavillons*, rue Jean-Rebour. Balla Konate a passé son enfance ici : Toutes ces transformations sont positives : elles permettent d’offrir de belles conditions de vie aux habitants. Depuis les travaux, le quartier est plus agréable, plus ouvert.

Sans l’ANRU, nous n’aurions pas pu faire en dix ans ce que nous avons fait à Saint-Jean

Un nouveau cœur de quartier a été aménagé avec des équipements publics, une maison de retraite et un nouveau parc. La Batoude, qui abrite l’école du cirque et une salle de spectacle a été rénovée. Le centre social et la maison des associations bénéficient aussi de nouveaux locaux. Si ce quartier a achevé sa métamorphose en 2016, des chantiers se poursuivent un peu partout dans la ville. Sans l’ANRU, nous n’aurions pas pu faire en dix ans ce que nous avons fait à Saint-Jean. À Argentine comme à Saint-Lucien, son soutien nous permet d’accélérer cette rénovation indispensable , confie Franck Pia.

ERRATUM 
*Une erreur s'est malencontreusement glissée dans l'édition papier de ce reportage, publié dans le magazine En Villes #8 (novembre 2022). Rue Jean-Rebour dans le quartier Saint-Jean, 35 pavillons ont été construits, et non pas 963 résidences individuelles comme cela est indiqué. Nos excuses aux intéressés.