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En vue, Développement durable

À Strasbourg, un habitant s'engage pour la sensibilisation à l'écologie

Rencontre avec Féris Barkat, cofondateur de l’association Banlieues Climat. Le jeune homme, originaire de Koenigshoffen, un quartier de l’ouest de Strasbourg, s'implique dans le bien-être des habitants des quartiers populaires.

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Entre colloques, rencontres avec les penseurs d’aujourd’hui et formations sur le climat, Féris Barkat, 21 ans, a un rythme de vie effréné. Le déclic climatique, il l’a d’abord eu en échangeant avec ses professeurs de la London School of Economics où il étudiait la philosophie. Puis ma mère est tombée malade, elle a eu un cancer, et je n’ai pas eu d’autre choix que de m’intéresser aux impacts des changements climatiques sur nos vies : la qualité de l’air, l’exposition à la pollution dans nos quartiers situés à côté d’une autoroute…, se confie-t-il.

C’est ce qui l’a poussé à cofonder l’association Banlieues Climat en 2022, afin de proposer des formations aux jeunes des quartiers prioritaires. Un projet qu’il avait déjà initié au sein de son quartier, avec l’envie de sensibiliser pour mieux engager la nouvelle génération.

Ce que nous faisons est utile. Quand les projets viennent de nous et pour nous, ça fonctionne !

Pour moi, l’écologie est un prétexte. L’objectif ? Les intéresser à un sujet qui les concerne, les informer, créer des fissures d’espoir, des projets professionnels ou personnels, les émanciper… C’est également un moyen de se sentir légitime sur un enjeu majeur qui concerne tout le monde, et encore plus les personnes issues des quartiers prioritaires, explique Féris Barkat.

Un an après sa création, les résultats de l’association sont encourageants : 100 jeunes ont été formés, 300 sensibilisés dans plusieurs quartiers prioritaires, et la formation de Banlieues Climat a été reconnue par le ministère de l’Enseignement supérieur. Pour citer quelques exemples, à Strasbourg, avec les acteurs associatifs locaux, nous avons monté un atelier qui relie le sport et le climat ; à Bagnolet, c’est l’alimentation ; dans d’autres quartiers, c’est la pollution de l’air... Ce que nous faisons est utile. Quand les projets viennent de nous et pour nous, ça fonctionne !  , s'enthousiasme-t-il. Féris ne compte pas s’arrêter là. Bientôt, il lancera un format vidéo qui lui permettra de raconter des histoires liées à son quotidien, toujours autour des défis climatiques et sociétaux.

 

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