Développement durable, Cadre de vie

Baromètre des quartiers populaires : les habitants plus exposés aux aléas climatiques

Pour la deuxième année consécutive, l’ANRU a dévoilé, le 12 septembre lors de ses journées nationales, les résultats d’un baromètre d’opinion sur les quartiers, réalisé par l’institut Harris Interactive. Voici les principaux enseignements de cette enquête, menée auprès de l’ensemble de la population française et auprès des habitants des quartiers prioritaires.

Vu dans en villes, le mag de l'anru

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Quel regard les habitants portent-ils sur leur quartier ? Comment la crise sanitaire, l’inflation et la crise énergétique ont-elles impacté la vie des Français ? Désormais, quelles sont leurs inquiétudes et leurs attentes ? Voici les principaux enseignements de cette enquête, menée auprès de l’ensemble de la population française et auprès des habitants des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).

Un regard majoritairement positif sur les quartiers

Comme l’an dernier, ce baromètre indique que les Français portent un regard positif sur leur commune et leur quartier (88 %). Du côté des QPV, la satisfaction est bien présente mais plus nuancée que la moyenne nationale, avec 74 % des habitants qui se disent satisfaits. Si 85 % des Français jugent leur quartier agréable à vivre, les habitants de QPV se sentent un peu moins en sécurité et moins dans le calme. Néanmoins, une majorité d’entre eux (80 %) estiment que le quartier est facilement accessible en transports en commun, avec de nombreux services essentiels tels que les écoles, les services publics, l’offre de soins et les lieux culturels (79 %).

Des attentes fortes d’amélioration des espaces de vie dans les QPV

Dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, les politiques de rénovation urbaine sont loin d’être ignorées par les citadins qui attendent, aujourd’hui, de réelles améliorations au niveau du logement et de l’espace public. 83 % des habitants de QPV estiment important de développer les espaces publics et la voirie (contre 75 % pour la population dans son ensemble). La multiplication des espaces verts et des jardins ou potagers partagés est fortement souhaitée par les habitants de ces quartiers (81 % et 74 %). Les citadins des QPV rencontrent également plus de problèmes au sein de leur logement, comparé à l’ensemble de la population. Ils sont 84 % à demander une amélioration, contre 72 %.

Un enjeu central : l’isolation thermique

Dans le baromètre de 2021, la question des rénovations énergétiques n’était pas une des priorités absolues pour les habitants des QPV. En 2022, à la suite des différentes crises que les Français ont traversées, l’isolation thermique des bâtiments se retrouve au coeur des préoccupations des habitants des quartiers populaires. 62 % ont déclaré avoir eu des difficultés à trouver un endroit frais lors des épisodes caniculaires (contre 48 %), et 70 % ont été confrontés à des températures trop élevées dans leur logement pendant l’été, contre 56 % au niveau national. L’impact de la hausse des prix de l’énergie sur la capacité à se chauffer cet hiver est également redouté par 7 habitants de QPV sur 10. En réponse à ces inquiétudes montantes au sein des QPV, Catherine Vautrin, présidente du conseil d’administration de l’ANRU, a déclaré lors des journées nationales de l’ANRU :
Nous avons l’ambition de faire des quartiers les fers de lance de la ville durable en renforçant leur contribution à la transition écologique et en expérimentant de nouvelles manières de construire la ville.

Lire le rapport complet et le communiqué de presse

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